Je me suis exprimée au conseil communautaire sur l’Opération « Grand Site de France » qui avance depuis 3 ans sans concertation avec les habitants et avec très peu de concertation avec les élus communautaires.
C’est à cause de ce manque de débat que le vote a, en première presentation au conseil, été ajourné et que je n’ai pas voté pour l’entrée dans le réseau « grand site de France » lors du dernier conseil communautaire.
Je ne suis pas forcément contre le Projet Grand site mais je ne peux pas être pour non plus.
Je demande à ce que l’on puisse analyser les aspects positifs ET négatifs afin d’être en capacité de faire un choix éclairé.
Oui, un tel Engagement dans ce label touristique international (Grand site est une marque de territoire poussée par l’Etat) peut avoir des effets collatéraux comme renforcer la visibilité de la Presqu’île et avoir des impacts sur la fréquentation, sur l’accès des habitants aux espaces littoraux et naturels...
Je demande à ce que ce débat contradictoire soit travaillé AVEC l’ensemble des élus et décidé avec les habitants selon une méthode décrite bien en amont de tout engagement.
Cette concertation peut prendre la forme d’une assemblée Citoyenne, d’un panel d’habitants dotés d’un budget pour mener la concertation avec leurs concitoyens. Ad minima il faut une représentation des habitants dans le comité consultatif et dans le comité de pilotage (ça la CCPCAM l’a acccepté)… la concertation peut aussi mener à la conduite d’un débat contradictoire et à une décision par référendum.
Pour travailler avec les habitants de façon ouverte, j’ai proposé, à plusieurs reprises, la création d’une commission « cadre de vie » à la communauté de communes.
Une telle commission permettrait de travailler les projets transversaux qui ne peuvent se faire sans les habitants comme le projet de territoire, ce projet « Grand Site de France », le plan alimentaire territorial, le plan climat Air Énergie Territorial, le plan mobilité.
Pour que ces plans transversaux et à fort impact sur le cadre de vie réussissent, les habitants doivent être intégrés à la gouvernance des projets et associés à la prise de décision…
La concertation n’est utile qu’avant la prise des décisions et ne peut être utilisée pour fabriquer du consentement ou uniquement pour choisir la couleur d’un logo ou le nom d’un équipement.
La concertation est une démarche puissante, qualitative, sincère, au service de l’intérêt général et du bien commun.
C’est, en sus, une aventure passionnante et nécessaire.
Gaëlle Vigouroux
Articles de presse
Ouest France
Le Télégramme